Moins contraints à rechercher de la nourriture, ils (les baboins) passent - comme dans les zoos- beaucoup moins de temps à s'alimenter et beaucoup plus à cultiver leurs interactions « sociales ». Une sociabilité intense, fondée sur la reconnaissance affective et la structuration des clans, prend toute son ampleur. Deux grandes occupations donnent corps à l'interaction et l'échange qui assurent la socialisation : l'épouillage et la caresse des parties génitales, doublée du simulacre de copulation. Regarder vivre ces bandes de babouins bien nourris, conforte l’hypothèse que l’âge d’abondance cher aux Lumières permet au « bon sauvage », comme aux chasseurs-cueilleurs décrits plus tard par Marshal Sahlins (Âge de pierre, âge d'abondance : L'économie des sociétés primitives, Gallimard, 1976), de s’affranchir progressivement du labeur et de se consacrer aux interrelations dans le groupe, qui occupent alors plus de temps, sous des formes plus complexes et élaborées.
Un bon article sur comment évolue les non-humains aux abords des métropoles. Notamment, certains babouins domestiquent des chiens et des chats en capturant des chiots et chatons et en les maintenant de force dans leur groupe. Dans ces conditions, que devient la Nature ? Que devient la Culture ?
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